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Des dieux sumériens et... des glaciers
lundi 31 juillet 2023, par
Les « dieux » nous renseignent sur la fonte des glaciers !!! Par André Lefebvre.
Personne de nos jours, qu’il soit spécialiste ou pas, peut accepter sans réagir, la possibilité que des anciens écrits puissent nous parler d’une époque antérieure à 15,000 ans et plus.
Et pourtant, il est maintenant prouvé que la tradition orale d’avant l’écriture, décrit des « faits réels » au niveau géologique. Pourquoi, alors, ne décrirait-elle pas des « faits réels » au niveau historique ? Si des hommes ont pu se raconter des cataclysmes géologiques, pourquoi ne raconteraient-ils pas l’histoire de ceux qui ont été frappés par ces bouleversements ? La question reste en suspend, mais me paraît, personnellement, inutile.
Ninurta est un « Puissant » (dieu) sumérien ; en fait il est l’équivalant du dieu Mars, romain. Par contre, il possède un côté « pacifique » qui se démontre dans les « services » qu’il rend aux dieux, ses pairs. En fait, sa personnalité est tout à fait « humaine » ; il peut être coupable des pires turpitudes, tout autant que des meilleures actions altruistes.
Ninurta est le fils aîné d’Enlil, le grand « dieu » sumérien seigneur de la terre et de l’air. Un récit sumérien raconte ses exploits. Cet écrit s’intitule : « Ninurta et les pierres ». En réalité, ce titre est un choix du traducteur français ; en fait le titre sumérien est « Lugal-E » ; qui pourrait signifier « La maison du Puissant » ou « Le héros des Puissants ». C’est une chronique du combat de Ninurta contre un peuple rebelle dont le chef s’appelle « L’Assaku ».
Suite à la victoire de Ninurta, le récit retourne dans le temps pour expliquer la puissance et mousser la renommée de Ninurta, ce fameux « dieu » sumérien.
Ce retour en arrière décrit une époque d’avant l’agriculture ; et comme on sait que l’agriculture a débuté, au plus tôt, vers 8,000 avant J.C., disons que ce récit s’adresse à une époque bien avant l’existence de l’écriture qui est supposée apparaître vers 6,000 av J.C. On est donc devant une transcription de récits oraux véhiculés par ceux qui les apprenaient par cœur, pour conserver l’histoire antérieure. Un peu comme les « druides » européens le faisaient avant l’écriture ; ou encore, comme les prêtres égyptiens qui ont véhiculé la « légende » (qui n’est plus une légende depuis quelques mois) de l’Atlantide.
Le scribe sumérien qui raconte la saga, identifie parfaitement l’époque dont il est question. Il écrit :
« Or, en ce temps-là, l’eau vivificatrice ne sort pas encore du sol. Transformée en glace accumulée, elle ravine les montagnes en fondant ».
« En ce temps-là, la bonne eau venant du sol ne coule pas sur les prés. La glace s’accumule partout, et le jour où elle commence à fondre, cela apporte la destruction dans les montagnes. Les dieux sont alors obligés de construire un barrage. Ils sont obligés de porter la houe et le panier. C’est devenu dorénavant leur corvée. Le peuple divin doit alors se choisir une domesticité et décide de recruter des travailleurs parmi eux. »
« À son plus haut niveau, le Tigre ne gonfle pas encore ses flots en crue ; et comme il ne débouche pas à la mer, il n’y verse pas encore ses eaux douces. Il n’y a donc pas de quai pour charger les récoltes. La famine est cruelle car rien n’est encore produit. Personne ne nettoie les canaux, personne n’y drague la vase, de sorte que le terrain est marécageux. Il n’y a que de l’orge sauvage ici et là, et on ne creuse pas encore de sillons. »
On se rend compte tout de suite que l’auteur sumérien décrit une époque qui date d’avant « le jardin d’Éden » ; « Edin » étant la contrée merveilleuse des sumériens où ils produisaient leur récoltes et vivaient dans l’abondance. On se rend compte également que le scribe parle de l’époque où les glaciers commencent à fondre. On peut facilement en fixer la date. Cette époque date de 14,000 ans environ ; en réalité entre 20,000 et 10,000 ans.
Et on peut ajouter que à cette époque, les « dieux » sumériens n’ont pas encore de domesticité et doivent faire le travail eux-mêmes. On se situe donc également, avant la « création de l’homme sapiens » selon les textes sumériens.
À cette époque reculée, le Golfe Persique s’étend trois fois moins qu’aujourd’hui et le fleuve Tigre ne se rend pas encore à la mer. L’auteur mentionne que l’orge n’est pas encore semée. Il parle donc « d’avant l’agriculture » et, par conséquent, avant l’invention de la faucille qui, on le sait, fut inventée vers -15,000 ans.
Petite remarque importante : On ne parle pas du tout de l’Euphrate. C’est, en fait, le seul texte sumérien qui parle du Tigre sans parler, conjointement, de l’Euphrate. La raison de cette omission ne peut être, qu’à cette époque, l’Euphrate n’existe pas encore. Il n’y a que des glaciers qui fondent, avance et reculent, comme le font nos glaciers du Yukon.
C’est donc à cette époque, que Ninurta fera ses « travaux » qui permettront de rendre la région habitable. Ces travaux sont les « exploits » dont parle le scribe.
« C’est à ces travaux que le Seigneur(Ninurta) appliqua sa grande intelligence et entreprit de réaliser des merveilles ».
Pour résumer le texte, ces merveilles furent le contrôle des eaux au moyen d’un barrage érigé de grosses pierres. Une fois ce contrôle établit, Ninurta organise l’agriculture.
On lit : « À la terre arable, il assigne donc la culture de l’orge diaprée, des jardins et des vergers. Il fait sortir des fruits et emplit les silos de monceaux de grains. À l’extérieur du pays, il installe des comptoirs de commerce. C’est ainsi qu’il contente tous les désirs des dieux. ».
Il est à remarquer qu’on n’a pas encore parlé de la « création de l’homme ». Autrement dit, l’homme n’est pas encore assez intelligent pour travailler au jardin du seigneur. Les « dieux » sumériens n’envisagent même pas la possibilité de se servir de cette main-d’œuvre. Ce qui recule, encore plus loin, la date du récit. Car il n’est pas question, ici, de « compétence » mais bien de « l’intelligence » de l’homme. D’ailleurs, on verra plus loin que l’homme ne possède pas encore « d’esprit »
Selon les études actuelles, l’intelligence fut « activée » dans l’ADN, il y a environ 250,000 ans et une deuxième fois il y a 83,000 ans ; l’homme est alors devenu « sapiens ». D’un autre côté, la région de la Mésopotamie fut « organisée » il y a 5,500 ans. Ce fut là, l’époque de la « création du jardin du Seigneur ». Il est donc évident que ce récit date de bien avant « l’organisation » de la Mésopotamie. Il se situe également bien avant la civilisation sumérienne. Il est cependant inacceptable que ce récit date de 83,000 ans, c’est évident. Enfin…je crois bien.
Le récit « Lugal-E » nous informe également qu’à la fonte des glaciers, Ninurta construisit un barrage pour empêcher les eaux de continuer à produire des marécages. C’est une confirmation supplémentaire sur l’époque en question ; car il n’y a jamais eu aucun barrage qui a empêché le pays de Sumer d’être marécageux. C’est strictement l’irrigation qui assécha la Mésopotamie et non l’érection d’un barrage. Par conséquent, on doit se demander, quel est ce barrage dont parle le scribe dans cet écrit, et où se trouve-t-il ?
Une seule réponse devient possible. Le barrage en question est celui qui a flanché vers 5,400 av J.C. et qui a obligé les « dieux » sumériens à fuir leur région et venir s’installer en Mésopotamie.
Ce barrage qui a cédé, est ce que nous appelons aujourd’hui, le Bosphore qui jette l’eau de la Méditerranée dans la mer Noire.
Pour résumer l’exploit de Ninurta, lorsque les glaciers se mettent à fondre, il y a 14,000 ans, les niveaux océaniques montent et Ninurta installe alors un barrage pour stopper l’inondation du plateau continental de la Mer Noire qui avait commencé. Les « dieux » purent alors reprendre l’agriculture et installer des comptoirs de commerce à l’extérieur du pays. On pense, évidemment, aux citées anciennes de plus de 8,000 ans, comme Jéricho et Catal Huyuk, par exemple.
Voyons ce que le récit nous raconte par la suite.
« À cette époque, il (Ninurta) compatit avec une femme. Ninmah ne pouvait dormir tellement le souvenir de l’endroit où elle l’avait conçu la hantait. » Ninmah est donc la mère de Ninurta ; et elle est atteinte du « blues » de son ancienne patrie, la Mer Noire. « Elle se couvrit d’une toison, comme une brebis non tondue, elle fit une grande lamentation au sujet des montagnes devenues inaccessibles. »
C’est cette inaccessibilité aux montagnes qui nous situe dans le temps. Nous sommes, maintenant, transposés après que le barrage eut cédé et que les « dieux » sumériens se soient installés en Mésopotamie. On remarque la difficulté de traduction du sumérien. Ici, le « À cette époque » serait plutôt : « À une époque ultérieure ». Mais quelle nuance de l’écriture sumérienne peut nous l’indiquer ? Je ne sais pas ; et il semble que les traducteurs ne le savent pas non plus.
Entre la période du récit des exploits de Ninurta et celle de la plainte de Ninmah, il faut alors intercaler, pour comprendre les événements, le récit de la révolte des dieux qui peines aux travaux d’entretient du barrage érigé par Ninurta. C’est le récit qui raconte que les « dieux » décident de faire la grève. Cette autre saga est celle du « Supersage » nommé Atrahasis.
Un vers au début de cet autre récit nous situe exactement à l’époque du récit précédent, prouve ce que nous avançons et permet l’intercalation :
« Et le verrou qui barricade la mer avait été remis à Enki, le prince ». On confirme donc que l’on parle de l’époque qui suit le barrage fabriqué par Ninurta dans le récit plus haut.
« C’est alors que les Annunaku célestes imposèrent aux Igugu leur corvée ». On revient au moment où les dieux choisissent la « domesticité » dans le récit précédent.
« Deux mille cinq cent ans, et davantage, qu’ils avaient, jour et nuit, supporté cette lourde corvée. » On parle de l’entretient du barrage en question ainsi que la réorganisation de l’agriculture sur le plateau de la Mer Noire. Deux mille cinq cents ans ajouté à la date de la destruction du barrage, -5,400, nous donne une date d’environ 8,000 ans av J.C. pour la création de ce barrage. On voit pourquoi le scribe à ajouté : « et davantage ». On voit également pourquoi le plateau continental était déjà partiellement inondé. L’eau de la Méditerranée montait graduellement.
« Ils se mirent alors à déblatérer et à récriminer… ». C’est le début de la révolte. Ils encerclent la maison d’Enlil et l’y retiennent confiné. Celui-ci veut les exterminer ; mais Enki se présente et use de sa sagesse pour rectifier la situation.
Pour couper au plus court, le résultat est que Enlil, décide de suivre le conseil d’Enki et tous les dieux déménagent s’installer en Mésopotamie. Les autorités divines doivent cependant accepter d’acquérir des « serviteurs » pour remplacer la « domesticité » antérieure. Les dieux ne veulent plus s’éreinter à travailler. La révolte l’a clairement signifié :
« Nous avons mis tout notre effort dans ce fouissage ; l’excessive besogne nous a tué ! Trop lourde est notre corvée ; infinie notre labeur ! Voilà pourquoi, les dieux au grand complet, nous ont poussé à récriminer contre Enlil. ».
« Éa (Enki) ayant ouvert la bouche…
…Mais il y a un remède à cela : Puisque Bêlet-ili est ici, (On parle de Nintu, l’épouse d’Enki) qu’elle fabrique un prototype d’homme ; c’est lui qui portera le joug des dieux. C’est lui qui portera le joug des Igugu ; c’est l’homme qui sera chargé de leur labeur. »
La recette pour « créer » l’homme est de mélanger à l’argile (entendre ici l’homme sauvage de la terre qui, dans la Bible est dit « poussière »), le sang d’un dieu immolé. Ce processus introduira alors « l’esprit » dans l’argile et produira un serviteur apte aux travaux.
Dans un autre récit complémentaire, Enki annonce aux dieux que le serviteur existe déjà. Il vit dans la plaine et n’a seulement besoin qu’on lui ajoute « l’esprit » des dieux. La recette pour spiritualiser l’animal humain est alors la même que dans ce récit.
Après plusieurs tentatives infructueuses, Nintu parvient finalement à créer le serviteur : « C’est moi qui l’ai produit, qui l’ai fait de mes mains ! ». Il est un peu curieux qu’un Dieu doive s’y prendre à plusieurs reprises pour réussir sa « création », vous ne trouvez pas ? Peut-être n’étaient-ils pas aussi « divin » et « omniscient » qu’on le dit aujourd’hui ?
C’est à partir de ce moment que les hommes se mirent au service des « dieux » et aménagèrent la Mésopotamie qui, dans la Genèse, est désignée comme le pays « d’Eden ». Le récit continu ainsi :
« Douze cent ans ne s’étaient pas écoulés, que le territoire se trouva élargi et la population multipliée. Tellement que le dieu-souverain fut incommodé par le tapage. »
N’y tenant plus, Enlil fait fondre sur les humains une série de fléaux et de désastres pour éliminer les hommes et diminuer le tapage. C’est alors la mise en présence d’Atrahasis, le Noé sumérien, le supersage créé par Enki. Atrahasis, sous les instructions cachées d’Enki, construit un « navire » pour sauver sa famille qui sera la semence de la nouvelle humanité.
Comme vous pouvez le constater, les récits sumériens ne sont pas des « inventions imaginaires » sans structure ou sans ligne de conduite. Ils sont tous complémentaires, les uns avec les autres. Exactement comme s’ils étaient des récits historiques réels.
L’ensemble des récits sumériens décrit exactement l’histoire de l’humanité. Celle-ci commence avant même la fonte des glaciers vers 16,000 av J.C. Ce qui est assez extraordinaire de constater.
Ceux qui pourraient douter de cette opinion, peuvent vérifier au lien suivant ce que la science commence maintenant à penser de l’Atlantide ; qui jusqu’ici n’était supposément qu’affabulation et qui est un autre évènement se produisant en parallèle avec notre récit sumérien :
Ils pourront constater également que la datation coïncide exactement avec ce que j’ai avancé plus haut au sujet du Bosphore. À noter cette conclusion de la science que l’on peut lire au lien suivant :
« Au total, la Géologie prouve la réalité d’une île engloutie 9000 ans avant Platon devant le Detroit de Gibraltar (les colonnes d’Hercules).Platon renvoie pour sa part à une tradition égyptienne d’engloutissement d’une île devant les Colonnes d’Hercules (le détroit de Gibraltar) : Sauf coïncidence improbable il se pourrait bien que ces deux discours renvoient à une même réalité, celle de faits géologiques avérés et vérifiables transmis par la tradition orale … »
Lorsque nous ouvrirons nos esprits à ces écrits anciens, nous découvrirons alors l’histoire réelle de l’homme, la raison exacte de l’apparition de la notion de « divinité », sans oublier ce « cancer intellectuel » qu’est la notion « élitiste » acceptée comme normale par la plupart des humains.
Nous comprendrons, finalement, l’erreur de considérer « normale », la structure sociale du « Dominant/Dominé ». Notion qui n’a aucune autre raison d’être que celle d’un conditionnement de l’esprit humain, conséquent à son apprentissage. Apprentissage acquis à l’aube de la civilisation.
Rien n’est plus important, de nos jours, que de nous ouvrir à la compréhension exacte de ces récits sumériens. Ceux-ci ne nous ont pas seulement laissé l’écriture, les mathématiques, le commerce, la comptabilité et la civilisation en général ; ils nous ont également laissé la réponse à tous nos questionnements sur notre « êtreté » humaine. Ils nous fournissent les explications nécessaires pour que nous parvenions à comprendre ce qui a permit que nous devenions ce que nous sommes.
Après avoir assimilé cette « connaissance », nous pourrons alors « corriger » les erreurs acquises durant notre apprentissage pour devenir exactement ce qu’un « être humain » devrait être.
N’est-il pas évident que l’être humain ne doit pas être ce que nous constatons actuellement tout autour de la planète ? À ce rythme, l’humanité n’en a pas encore pour très longtemps. Une prise de conscience est incontournable !!!
Amicalement
André Lefebvre