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Le bilan d’Obama pour les Noirs...

samedi 30 janvier 2016, par Robert Paris

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  • Le 20 novembre 2014, Akai Gurley a rejoint Michael Brown sur la liste des Noirs tués, aux Etats-Unis, par des policiers blancs. Les jours suivants, des milliers de citoyens ont manifesté contre ces crimes impunis, ravivant le débat sur l’équité de la justice. Pour seule réponse, M. Barack Obama leur a demandé d’être « persévérants »...

    Sous Obama, comme sous les précédents, les Noirs ne représentent que 12 % de la population totale américaine. La disproportion est encore plus flagrante en prison, où ils constituent 38 % des deux millions deux cent mille détenus.

  • Le discours d’adieu à la nation du président américain, Barack Obama, prévu pour mardi soir, a été précédé par une campagne concentrée des médias sur le thème de l’héritage d’Obama. Cela a inclus des hommages serviles présentant le président comme un orateur brillant, un réformateur progressiste, un visionnaire et un homme du peuple.

    Pour Obama et les couches sociales privilégiées qui entourent le Parti démocrate, un héritage peut être fabriqué avec des phrases de miel et un marketing habile. Des millions de personnes, cependant, jugeront ce gouvernement sur ses actes.

    Obama est le premier président de l’histoire américaine à servir deux mandats complets avec la nation en guerre. Cela comprend la tuerie qui perdure en Afghanistan et en Irak, le bombardement de la Libye, la guerre de six ans pour le changement de régime en Syrie et le soutien à la destruction saoudienne du Yémen. Selon un sondage récent, en 2016, des forces spéciales américaines ont été déployées dans 138 pays, soit 70 % des pays du monde.

    Obama est le président des « drones », ayant supervisé le meurtre de quelque 3000 personnes au Pakistan, au Yémen, en Somalie et en Libye au moyen de ces véhicules aériens sans pilote, ainsi que de plusieurs milliers d’autres en Irak et en Afghanistan.

    Obama est entré en fonction dans les suites immédiates de la crise économique de 2008, et son administration s’est concentrée sur la restauration de la richesse de l’aristocratie financière. Depuis leur point bas en mars 2009 (deux mois après la Journée d’investiture), la valeur des actions, alimentée par la politique d’assouplissements quantitatifs de la Réserve fédérale américaine, a plus que triplé, le un pour cent le plus riche de la population étant le plus grand bénéficiaire de cette nouvelle orgie de spéculation. Les bénéfices trimestriels globaux des entreprises sont passés de 671 milliards de dollars à la fin de 2008 à 1636 milliards de dollars en 2016, et la richesse des 400 Américains les plus riches est passée de 1570 milliards à 2400 milliards de dollars.

  • Quant à la principale initiative nationale d’Obama, la Loi sur les soins abordables, son véritable objectif est de transférer les coûts des soins de santé des sociétés et de l’État vers les particuliers, les entreprises réduisant leur couverture et les travailleurs se retrouvant forcés de payer des prix exorbitants pour des soins moindres. Une statistique en résume les conséquences : pour la première fois depuis le pic de l’épidémie de sida en 1993, l’espérance de vie a chuté aux États-Unis entre 2014 et 2015 en raison de la hausse de la mortalité adulte due aux overdoses, aux suicides et à autres manifestations de la détresse sociale.

    Aucun bilan de l’héritage d’Obama ne serait complet sans constater deux statistiques supplémentaires. Depuis 2009, environ 10 000 personnes ont été tuées par la police aux États-Unis, tandis que le gouvernement Obama a déporté environ trois millions d’immigrants, plus que toute autre administration américaine dans l’histoire.

  • Au cours des mandats d’Obama, l’écart des revenus moyens des ménages a baissé à 7 cents pour un ménage noir par rapport à un ménage blanc. La différence entre le chômage des blancs et des noirs s’est également creusée de quatre points en défaveur des noirs depuis l’investiture d’Obama.

    Quant à Hillary Clinton, elle est allée jusqu’à appeler « son ami et mentor » un membre éminent du KKK, le sénateur Robert Byrd.

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