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L’Etat français est-il coupable de non assistance dans le crime du Bataclan ?

dimanche 14 novembre 2021, par Robert Paris

La troublante affaire du massacre terroriste du Bataclan le 13 novembre 2015 et les soupçons qui pèsent sur les services de l’anti-terrorisme et au plus haut sommet de l’Etat

Une question les résume toutes : les assaillants du Bataclan étaient-ils non seulement fichés S mais devenus des agents doubles des services secrets ce qui expliquerait que ceux-ci avaient leurs téléphones et leur parlaient pendant le massacre ?

L’attaque la plus longue et la plus meurtrière, comptant 130 morts et 450 blesssés (à Paris et Saint-Denis), a lieu dans la salle de spectacle du Bataclan (également dans le 11e arrondissement), où environ 1 500 personnes assistent au concert du groupe américain de rock Eagles of Death Metal et où trois autres djihadistes ouvrent le feu sur le public .

Quelques minutes après le début de la tuerie, à 21h40, deux policiers ont éliminé l’un des trois terroristes mais il est rapidement écarté par les services spéciaux qui, eux, ont inexplicablement laissé les deux autres terroristes agir pendant deux heures, refusant tout soutien des forces de répression sur place ni d’ailleurs !!! Vers 22 h, huit militaires de l’opération Sentinelle se trouvant à proximité arrivent sur les lieux. Cependant, ils reçoivent l’ordre de ne pas intervenir et de ne pas prêter de matériel aux policiers de la BAC qui arrivent en renfort peu de temps après. Le refus de faire entrer les militaires est clair et net et n’est nullement justifié. Le refus d’accepter le prêt des Famas des Sentinelles est particulièrement remarquable. Jusqu’à 22h20, les policiers de la BAC se refusent à entrer dans le Bataclan. Vers 22 h 20, soixante hommes de la BRI prennent le relais de leurs collègues de la BAC restés à l’extérieur du Bataclan. Ceux-ci savent qu’il y a donc deux terroristes qui se sont réfugiés à l’étage supérieur avec des otages, ils communiquent cette information à la BRI, mais celle-ci prétend ne pas l’avoir reçue, quand, appuyée par dix hommes du RAID, elle pénètre le bâtiment. En fait, l’assaut contre les terroristes ne débutera qu’à 0 h 18. C’est un record de délai d’intervention pour une action antiterroriste commencée à 21h50 par les deux policiers ! Il suffit de moins de dix minutes d’intervention après 0h18 pour que les deux terroristes soient éliminés et les otages libérés. Le député LR Georges Fenech s’étonne en juillet 2016, en marge de la remise du rapport de la commission d’enquête parlementaire qu’il préside, que les autorités n’aient pas déclenché la force d’intervention de la Police nationale (FIPN), dispositif qui permet de mobiliser l’ensemble des unités spécialisées de police sous la direction du RAID, comme lors de la prise d’otage de l’Hyper Cacher. Bilan : 159 morts et 354 blessés. Si la stratégie employée visait à protéger les otages, elle ne semble pas avoir donné de résultats positifs !

Lors de son audition par la commission, le directeur de la Direction générale de la Sécurité extérieure Bernard Bajolet déclare connaître le commanditaire des attentats tout en refusant de communiquer son nom : « Il est vrai qu’Abaaoud était un coordinateur mais pas le commanditaire. Nous connaissons le commanditaire mais je resterai discret sur ce point ». Il est révélé fin octobre qu’interrogé le 29 juillet 2016 par un juge anti-terroriste, le directeur de la DGSE refusa de nouveau de donner cette information : « Je ne peux pas donner les noms du commanditaire et de ses collaborateurs en raison de la sensibilité de nos sources »

Le comportement de la DGSE n’est pas le seul bizarre dans cette affaire où l’expionnage semble omniprésente. Le directeur de la DGSI Patrick Calvar tient des propos devant la commission qui sont tout aussi confus.

Les justifications qui seront données des faits précédents ne sont en rien convaincantes.

Face à la cour spéciale de justice enquêtant sur le Bataclan, le commissaire Christophe Molmy est sur la défensive, notamment concernant son délai d’intervention à l’intérieur du Bataclan, mais le magistrat, qui préside la cour d’assises spécialement composée pour juger les attentats, coupe court : « C’était certainement très compliqué à gérer (…) C’est pas de moi que vont venir les critiques sur les dysfonctionnements des services et je ne suis pas sûr que ce soit l’objet de ce procès. (…) Je crois qu’il faut revenir sur le cœur du procès. » La Justice ne veut pas savoir ! Elle juge les terroristes, pas ceux qui ont tardé à les empêcher d’agir !!

Le président Hollande déclare à la cour d’assise spéciale des attentats du Bataclan : "ll y avait eu une menace en 2009 [sur le Bataclan]. Je n’étais pas président à cette date, mais il n’y avait pas eu de suite consécutivement". En août 2015, le jihadiste Reda Hame, recrue d’Abdelhamid Abaaoud, avait pourtant dévoilé aux autorités judiciaires françaises qu’une attaque était envisagée contre une salle de concert de rock. Pourtant, aucune mesure de protection n’avait été envisagée pour ces lieux culturels. François Hollande assure qu’il ferait "exactement la même chose aujourd’hui". Sans doute mais peut-on nous dire ce qu’il a fait exactement et pourquoi ?

Quand le massacre du Bataclan dévoile les mensonges de l’Etat-Sentinelle

Pour chacun à entendre les gouvernants qui en ont fait la publicité, l’opération militaire dite « Sentinelle » consistait à couvrir le territoire national de la France par des forces armées spécialisées dans l’intervention anti-terroriste dans ce que ces dirigeants politiques, président, premier ministre, ministre de l’Intérieur et ministre des armées appelaient la « guerre intérieure » avec un parallèle avec les interventions armées extérieures soi-disant contre le terrorisme. Au passage, relevons qu’on apprend aujourd’hui qu’un haut responsable de l’Etat islamique, coupable du premier grand massacre en Irak et ensuite dirigeant de toute une province d’Irak a été plusieurs années couvert par l’anti-terrorisme de la DGSI !!!

Eh bien, ceux qui disent que tout cela n’était qu’un mensonge, ce sont les porte-paroles de l’Etat et autres rapporteurs officiels sur l’ « affaire du Bataclan » : ils affirment que l’opération Sentinelle n’avait pas pour fonction d’intervenir de manière armée contre des attentats terroristes !!! Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ils n’étaient là que pour faire bien, pour la montre et pour la com, pour la pub des guerres extérieures du gouvernement, pour faire croire que la sécurité intérieure était assurée ? Et qu’ils devaient laisser faire les terroristes ?!!!

En tout cas, tous les défenseurs de la politique menée alors par le gouvernement français affirment que tout est parfaitement normal : l’armée française n’a pas le droit d’intervenir militairement sur le territoire national !!! Et pas plus une opération dite anti-terrorisme intérieur comme Sentinelle que le reste de l’armée !!

Ce qui est certain, c’est que les soldats de Sentinelle ont voulu intervenir contre les terroristes qui avaient depuis longtemps commencé à assassiner massivement les spectateurs de la salle du Bataclan à Paris et que le gouvernement, via le préfet, a interdit leur intervention pour sauver des vies au sein de la salle en proie à une boucherie !!!

Les victimes et leurs familles ont porté plainte contre X auprès de la Justice pour « non assistance à personne en danger », en réclamant qu’on leur explique pourquoi les huit soldats de Sentinelle, présents sur place et souhaitant intervenir, n’en ont pas eu le droit.

Mais ce n’est pas le seul point qui pose question dans cette « affaire »,, contrairement à ce que voudraient bien faire croire le gouvernement et les média !!! Ce n’est pas du tout le seul « dysfonctionnement » dans l’opération dite anti-terroriste du Bataclan, qui a consisté paradoxalement à permettre à l’opération terroriste de… durer le plus longtemps possible !!!

En effet, on n’a pas seulement interdit aux soldats de Sentinelle d’intervenir, on leur a aussi interdit de prêter une arme à un policier, présent sur place et sachant tout ce qui se passait dans la salle !!!

Et ce n’est pas encore fini : on a aussi écarté de l’intervention le policier qui, dès le début de l’acte terroriste, a réussi, seul, à entrer dans la salle et à tuer un terroriste !! On lui a dit qu’il aille se promener ailleurs et que c’est des forces spéciales anti-terroristes qui avaient seules le droit d’intervenir et qu’on attendait. Et il a fallu les attendre pendant vingt bonne minutes !!! Les minutes comptent quand à chacune d’elle une personne, piégée dans la salle se spectacle, est assassinée !!!

Et ce n’est encore pas tout !!! On n’a pas seulement perdu ces vingt minutes ! Il a encore fallu deux heures vingt à ces fameux spécialistes des interventions anti-terroristes et du contre-espionnage pour… tuer deux terroristes.

Vous avez bien lu : DEUX HEURES VINGT !!!!

Et ces forces armées anti-terroristes ne sont pas n’importe qui !!! Ce ne sont pas seulement des grands spécialistes des interventions, ce sont exactement les mêmes qui ont été mêlés dans l’intervention anti-teroriste si controversée face à Mohamed Merah, ceux qui ont ensuite caché à la Justice l’essentiel des enregistrements de Merah, allez savoir pourquoi, ce que Merah, embauché par la DGSI, pouvait dire de gênant sur elle ?!!!

Les média n’en parlent pas trop des vingt minutes d’attente inutile se rajoutant aux deux heures vingt pour neutraliser deux terroristes alors qu’un policier, seul, avait supprimé en une minute le troisième des terroristes !!!

En somme, les terroristes du Bataclan, qui va servir ensuite pour justifier les guerres extérieures de la France, sous prétexte d’antiterrorisme, ont pu aller jusqu’au bout de leur sale boulot, sans être trop dérangés par ces fameux spécialistes !!!!

Quand on sait que ces terroristes ont traversé plusieurs fois les frontières, sans être inquiétés, étaient même connus sans être pourchassés, on se demande, oui, on se demande si on ne prend pas les opinions publiques pour des crétins et des moutons bêlants !!!!

L’ensemble des grands attentats terroristes ont ainsi un parfum curieux en ce qui concerne la connaissance qu’avait l’anti-terrorisme, DGSI ou autres, de l’existence de ces gens dangereux.

En attendant, tout cela sert à monter une opinion publique raciste, anti-Musulmans, comme si les Musulmans n’étaient pas les victimes de loin les plus nombreuses du terrorisme prétendument islamique, de faire monter le fascisme, contre toute la population !

Source :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?breve918

Il n’y a pas eu de bavure du renseignement français, proclament Hollande-Valls-Cazeneuve mais il semble bien que le Bataclan n’ait pas été ciblé par hasard et aucune sécurité particulière n’’y était prévue alors que les services de renseignements savaient qu’une salle de spectacle allait être visée.

« Nous avions un projet d’attentat contre le Bataclan parce que les propriétaires sont juifs. » Cette phrase, glaçante au regard de la prise d’otages et du carnage qui aurait fait ce vendredi « une centaine de morts », selon des sources policières, a été prononcée dans les bureaux de la DCRI, en février 2011. Les services français interrogeaient alors des membres de « Jaish al-Islam », l’Armée de l’islam, soupçonnés de l’attentat qui a coûté la vie à une étudiante française au Caire en février 2009. Ils planifiaient un attentat en France et avaient donc pris pour cible la célèbre salle de spectacle parisienne.

En 2007 et en 2008, le Bataclan avait déjà été sous la menace de groupes plus ou moins radicaux. En cause : la tenue régulière de conférences ou de galas d’organisations juives, notamment le « Magav », une unité de garde-frontières dépendant de la police d’Israël. En décembre 2008, alors qu’une opération de l’armée israélienne a lieu dans la bande de Gaza, les menaces autour du Bataclan se font plus précises. Sur le Web, une vidéo montrant un groupe d’une dizaine de jeunes, le visage masqué par des keffiehs, qui menacent les responsables du Bataclan à propos de l’organisation du gala annuel du Magav. À l’époque, Le Parisien y consacre un article sans que cette poignée de militants soit véritablement identifiée. Dans la foulée, ce meeting annuel sera reporté.

Les questions sur l’anti-terrorisme et les services de renseignements français se multiplient depuis les assassinats de Charlie, de l’hyper casher et du 13 novembre…

Tout le monde dit que le Bataclan était ciblé de longue date par les islamistes alors pourquoi ne pas l’avoir protégé ?

Les services de renseignements savaient que des salles de spectacle allaient être frappées et elles n’ont pas transmis l’information au public ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu de protection particulière des salles les plus ciblées ?

Les terroristes étaient fichés en Belgique et les services français affirment ne pas avoir reçu l’information mais on apprend par ailleurs que Français et Belges ont mis en commun leurs fichiers. Qui ment ?

Les services de renseignement syriens auraient proposé la liste des terroristes agissant en Syrie en échange d’aide équivalente inverse de l’Etat français. Valls a refusé. Il a par contre accepté cet échange avec les services spéciaux marocains. Qu’a donné Valls au roi du Maroc sur les opposants marocains en France pour que les services spéciaux des deux pays soient aussi copains comme cochons depuis que le responsable de la torture au Maroc a été décoré de la légion d’honneur par Valls ?

Comment l’un des terroristes les plus recherchés du monde, Abbaoud, a-t-il pu gagner la région parisienne sans jamais être inquiété ?

Pourquoi les deux tueurs de Charlie Hebdo, Chérif Kouachi et son frère Saïd, ont cessé d’être mis sur écoute fin 2013 et en juin 2014.

Pourquoi les forces d’intervention on tellement attendu avant d’intervenir au Bataclan, laissant le temps aux tueurs d’assassiner un par un autant de victimes ?

Et c’est sans parler des multiples interrogations de l’affaire Merah !!!

Tout cela ne résulte pas d’incompétences des services spéciaux mais de choix politiques…

Source :

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3864

Les questions sur l’anti-terrorisme et les services de renseignements français se multiplient depuis les assassinats de Charlie, de l’hyper casher et du 13 novembre…
Tout le monde dit que le Bataclan était ciblé de longue date par les islamistes alors pourquoi ne pas l’avoir protégé ?
Les services de renseignements savaient que des salles de spectacle allaient être frappées et elles n’ont pas transmis l’information au public ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu de protection particulière des salles les plus ciblées ?
Les terroristes étaient fichés en Belgique et les services français affirment ne pas avoir reçu l’information mais on apprend par ailleurs que Français et Belges ont mis en commun leurs fichiers. Qui ment ?
Les services de renseignement syriens auraient proposé la liste des terroristes agissant en Syrie en échange d’aide équivalente inverse de l’Etat français. Valls a refusé. Il a par contre accepté cet échange avec les services spéciaux marocains. Qu’a donné Valls au roi du Maroc sur les opposants marocains en France pour que les services spéciaux des deux pays soient aussi copains comme cochons depuis que le responsable de la torture au Maroc a été décoré de la légion d’honneur par Valls ?
Comment l’un des terroristes les plus recherchés du monde, Abbaoud, a-t-il pu gagner la région parisienne sans jamais être inquiété ?
Pourquoi les deux tueurs de Charlie Hebdo, Chérif Kouachi et son frère Saïd, ont cessé d’être mis sur écoute fin 2013 et en juin 2014.
Pourquoi les forces d’intervention on tellement attendu avant d’intervenir au Bataclan, laissant le temps aux tueurs d’assassiner un par un autant de victimes ?
Et c’est sans parler des multiples interrogations de l’affaire Merah !!!
Tout cela ne résulte pas d’incompétences des services spéciaux mais de choix politiques…

Source :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3881

Des questions auxquelles les autorités refusent de répondre

1°) Les terroristes étaient connus de longue date des services secrets français et occidentaux ainsi que leur organisation, leurs objectifs et leurs projets.

Le kamikaze du théâtre du Bataclan était un français de 30 ans, Ismaël Omar Mostefaï, venu avec deux autres hommes attaquer la salle de concert à bord d’une voiture Polo noire. Il avait été condamné pour délits mineurs entre 2004 et 2010 et suivi depuis 2010 par les renseignements français en raison de sa prétendue radicalisation islamiste. En 2010, il a été inscrit au fichier « S », utilisé par la police pour désigner les personnes considérées comme des menaces sérieuses à la sécurité nationale. Il aurait voyagé en Syrie entre 2013 et 2014.

Source :
https://www.wsws.org/fr/articles/2015/11/pari-n17.html

« Avant le drame, la totalité des membres français de ce commando était fichés et connus des services français L’un d’eux, Samy Amimour, faisait même l’objet d’un avis de recherche international. Et le chef de cette opération de terreur, le Belge Abdelhamid Abaaoud, était la cible de la France et de tous les services occidentaux depuis l’été 2014. Aussi, le procès des terroristes du Bataclan et des terrasses sera aussi celui du renseignement.

Ce que l’on retient, ce sont les fameux ratés de la coopération entre services européens et français : le principal de ces loupés s’appelle Abdhelamid Abaaoud, l’inspirateur et le lieutenant en chef des "attentats du 13", finalement tué par le Raid à Saint-Denis. Si le renseignement belge est aujourd’hui encore tenu responsable de l’interpellation loupée d’Abdelhamid Abaaoud en Grèce, début 2015, les services français n’ont pas joué "collectif", rappelle Sébastien Pietrasanta, auteur avec ses collègues députés d’un rapport en 2016 qui a fait date sur les trous dans la raquette du renseignement français.

Lors du procès qui s’ouvre mercredi, les deux grands patrons de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sont appelés à témoigner. Bernard Bajolet, ancien chef des renseignements extérieurs, et Patrick Calvar, ancien patron de la DGSI, sont attendus devant la Cour d’assises le 16 novembre. Officiellement pour évoquer "le contexte syrien" et les informations dont ils disposaient sur la cellule de l’Etat islamique dédiée aux attentats. Et pourquoi le renseignement français a failli. »

Source :

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/proces-des-attentats-du-13-novembre-2015/proces-du-13-novembre-les-failles-des-services-de-renseignement_4762897.html

Le rapport parlementaire pour l’Assemblée nationale a une explication : les services secrets français sont trop… complexes :

« Force est de constater que les trois assaillants du Bataclan étaient parfaitement connus des services de renseignement et de la justice.

Samy Amimour, le terroriste abattu sur la scène du Bataclan par un valeureux commissaire de la Bac, avait été auditionné en octobre 2012 par la DCRI et de surcroît placé sous contrôle judiciaire, ce qui ne l’avait pas empêché de se rendre en Syrie en septembre 2013, avec le nommé Ismaël Omar Mostefai, l’un des deux autres assaillants du Bataclan, lui-même fiché S.

Quant au troisième homme Foued Mohamed-Aggad, il était connu de la justice française pour avoir rejoint l’État Islamique avec un groupe de neuf autres strasbourgeois en décembre 2013.

Il en était de même en ce qui concerne les frères Kouachi, auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo. Le prénommé Cherif, avait été arrêté pour sa participation à la filière de recrutement djihadiste dite des “Buttes-Chaumont” et il s’était radicalisé en prison entre 2005 et 2008 avant de réapparaître en 2013 dans l’enquête relative à la tentative d’évasion d’un certain Smain Aït Ali Belkacem, condamné comme artificier de l’attentat du RER Saint-Michel de 1995.

Quant à son frère Saïd, il était déjà, semble-t-il, repéré pour s’être entraîné au Yémen en 2011 aux côtés d’Al Qaïda.

Le rapport revient plus en détails sur les parcours de quelques autres terroristes qui illustrent les « ratés » de leur surveillance. Je relèverai ici l’étonnante cessation des écoutes téléphoniques visant Saïd Kouachi ordonnée par la Direction Générale de la sécurité Intérieure (DGSI) en juin 2014, soit seulement six mois avant l’attaque de Charlie hebdo.

Concernant le nommé Abdelhamid Abaaoud, l’instigateur présumé des attentats du 13 novembre 2015, neutralisé lors de l’assaut en Seine-Saint-Denis le 18 novembre 2015, nos services de renseignement le considéraient, depuis plusieurs mois, comme l’un des principaux architectes de projets d’attaques visant notre sol, mais sa présence en France n’avait jamais été confirmée, y compris avant, pendant et juste après les attentats du 13 novembre. Alors qu’on le croyait en Syrie, les enquêteurs parvenaient à le localiser grâce en réalité, à “Sonia” une proche du terroriste qui les a alertés du lieu où il se réfugiait.

Pour mémoire chacun des services ci-après énumérés, recueille de l’information et dispose de son propre fichier :

 la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)

 la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE)

 le Service central du renseignement territorial (SCRT)

 la Sous-direction de l’anticipation opérationnelle de la gendarmerie nationale (SDAO)

 la Direction du renseignement militaire (DRM)

 la Direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD)

 la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP)

 la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED)

 le Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin)

Ces multiples structures sont censées être coordonnées de manière à assurer un partage de l’information et éviter les « trous dans la raquette ». Or force est de constater que la coordination souffre elle-même d’une complexité nuisible à ses objectifs.

Ainsi existe-t-il trois services coordonnateurs :

 l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) qui n’a autorité que sur les services relevant de la police nationale

 l’État-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT) directement rattaché au ministre de l’Intérieur

 le Coordonnateur national du renseignement auprès du Président de la République

Rien d’étonnant dès lors, comme nous avons pu le constater lors de nos déplacements à l’étranger, qu’aucun responsable des services israélien, grec, turc ou américain, n’était dans la capacité de désigner clairement leur homologue chargé de l’anti-terrorisme en France. À juste titre, le rapporteur s’interroge : « Qui est le « patron » de la lutte anti-terroriste en France et de quels moyens dispose-t-il ? »
(…)

Les conséquences de la réforme en profondeur des services de renseignement de 2008 portent une incontestable part des responsabilités dans les échecs de 2012 et 2015. La mise à l’index des services suite à des attentats commis par des individus fichés « S » les place dans une situation défensive, qu’illustre la surenchère des tâches de reporting. La méfiance qui s’est instaurée à l’égard des sources humaines suite à l’affaire Merah pousse les services à privilégier le renseignement technique qui ne suffit pas. La perte progressive de la « culture RG » constitue un angle-mort majeur de notre politique de renseignement.
La pertinence de la distinction telle qu’elle a été introduite par la loi renseignement, entre services de renseignement du premier cercle et services de renseignement du second cercle est discutable. La non-intégration du SCRT au premier cercle apparait préjudiciable au vu des failles identifiées dans les dispositifs de surveillance de la DGSI.
Les moyens techniques doivent également être renforcés : la centralisation des interceptions de sécurité par le groupement interministériel de contrôle limite drastiquement les capacités des services de renseignement. Cette situation n’est pas satisfaisante car elle entrave notre capacité à produire un renseignement technique de qualité. Les propositions du rapport concernant le rapprochement et la coordination des services de renseignement constitue une réforme prioritaire. »

Source :

https://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-enq/r3922-t1.asp

Ils étaient déjà repérés et les services spéciaux se sont débrouillés pour… les laisser en liberté. Croyaient-ils les manipuler ?!!!

Source :

https://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/27/attentats-du-13-novembre-quels-terroristes-etaient-deja-reperes_4819085_4809495.html

« Le 2 mars 2016, les parlementaires rejettent le lancement d’une enquête parlementaire sur les services antiterroristes. En effet, des informations auraient été transmises à la police dès 2014 sur Abdelhamid Abaaoud. Par ailleurs, la police locale de la zone ouest de Bruxelles — qui inclut Molenbeek — aurait indiqué début 2015 que les frères Abdeslam envisageaient de se rendre en Syrie, mais une perquisition et des écoutes n’auraient pas permis d’établir une infraction liée au terrorisme et le dossier a été classé sans suite par le parquet fédéral. Le comité P est saisi. Le 26 avril 2016, la presse révèle ses conclusions : à la suite du signalement par un inspecteur de Bruxelles-Ouest par PV à la cellule antiterroriste que les frères Abdeslam cherchent à se rendre en Syrie, le parquet a alors demandé à l’unité antiterroriste de la police fédérale d’espionner le téléphone des deux frères et de vérifier leurs mails. Toutefois, selon le quotidien belge Le Soir l’enquête est dirigée vers les « dossiers rouges », « ceux qui sont urgents mais pour lesquels la section antiterroriste ne dispose pas de moyens suffisants ». « Des réunions auraient eu lieu pour savoir si d’autres unités de police pouvaient s’occuper du dossier, mais toutes auraient été confrontées au même manque d’effectifs. Le 21 avril 2015, le dossier Abdeslam est finalement classé sans suite »

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_du_13_novembre_2015_en_France#Th%C3%A9%C3%A2tre_du_Bataclan

Les preuves continuent de s’accumuler que le gouvernement britannique et les services de renseignement avaient une connaissance intime et détaillée des liens terroristes de Salman Abedi, le kamikaze de Manchester.
Abedi a fait exploser une bombe chargée de shrapnels à la Manchester Arena le 22 mai, tuant 22 spectateurs, dont huit enfants et en blessant 116.
Samedi, le New York Times a rapporté qu’Abedi était en contact avec un bataillon libyen de l’État islamique, dont les membres seraient impliqués dans la préparation de l’attaque de la salle de spectacle du Bataclan à Paris en 2015.
Citant un responsable du renseignement européen anonyme à la retraite, le Times a rapporté que « M. Abedi a rencontré des agents du Katibat al-Battar al-Libi, une unité centrale de l’État islamique qui trouvait son siège en Syrie avant que certains de ses membres ne soient dispersés en Libye ». Abedi a rencontré des membres de Battar en Libye, à Tripoli et à Sabratha.
« À l’origine composée de Libyens qui étaient allés en Syrie pour combattre dans la guerre civile », rapporte le Times, « l’unité est devenue un pôle d’attraction pour les combattants étrangers belges et français, dont plusieurs ont été dépêchés pour mener des attaques à l’étranger. Certaines des attaques les plus dévastatrices en Europe par ces groupes terroristes, dont l’attaque coordonnée à Paris en 2015, ont été conçues par les anciens de cette brigade. »
Selon ce responsable à la retraite, Abedi a maintenu le contact avec les membres de Battar après son retour à Manchester.
La même source de renseignement a dit au New York Times que lorsque Abedi était en Grande-Bretagne, « les contacts étaient effectués parfois par téléphone […] Si le contenu de l’appel était sensible, M. Abedi utilisait les téléphones qui étaient à usage unique, ou les dépêches ont été envoyées de la Libye vers son “ami” – vivant en Allemagne ou en Belgique – qui les a ensuite envoyées à M. Abedi en Grande-Bretagne ».
La brigade Battar était bien connue des services du renseignement britannique. Un ancien responsable de l’anti-terrorisme au GCHQ (Agence de sécurité nationale) britannique a déclaré au Times que la brigade Battar était faite de « vétérans chevronnés de l’Irak et l’Afghanistan », qui étaient « les plus inconditionnels, les plus violents, ceux qui sont toujours prêts à aller à l’extrême alors que d’autres rechignent. »
Un « haut responsable du renseignement américain » a confirmé les détails fournis par la source de renseignement européen, a rapporte le Times.
Que Abedi ait fait partie d’un réseau terroriste sophistiqué est maintenant hors de doute. Le Mail on Sunday a révélé hier que l’engin explosif utilisé dans l’attaque de Manchester était « très similaire » à des bombes utilisées par l’État islamique dans les attentats de Paris 2015 « et peut même avoir été conçu par la même personne. »

Source :

https://www.wsws.org/fr/articles/2017/06/manc-j06.html

De nombreuses informations des médias ont révélé ces derniers jours que la plupart des islamistes impliqués dans les attentats-suicides de Paris où ont été tuées 130 personnes, et leur organisateur présumé, étaient connus des services de sécurité français et belges bien avant le 13 novembre. Mais aucun service de renseignement ou de police n’a pris de mesures pour les empêcher de déclencher leur violence meurtrière.
Il est remarquable que ces faits aient paru dans les médias américains qui ont eux-mêmes des liens étroits avec des services de renseignement – le New York Time, le Washington Post, CNN – ainsi que l’officielle Voice of America et le journal israélien Haaretz.
Le New York Times a noté dans un éditorial connexe, « La plupart des hommes qui ont perpétré les attentats de Paris étaient déjà sur le radar des responsables du renseignement en France et en Belgique, où plusieurs des assaillants n’habitaient qu’à quelques centaines de mètres du commissariat principal, dans un quartier connu pour être un refuge d’extrémistes ».
Le Washington Post a résumé la situation comme suit : « Les autorités belges avaient des proches contacts avec certains des hommes soupçonnés d’être derrière les attaques terroristes sanglantes de Paris la semaine dernière, un schéma de comportement qui soulève des questions quant à la facilité des suspects à passer à travers les mailles du filet des responsables de la police ».
Le second en importance des sénateurs démocrates, Dick Durbin de l’Illinois, a dit que plusieurs des auteurs des attentats figuraient sur des listes d’interdiction de vols, indiquant ainsi qu’ils étaient bien connus aussi du renseignement américain.
La plupart des articles notent que les Etats-Unis, la Turquie et l’Irak ont tous averti la France avant les attaques du 13 novembre que des complots se préparaient ; la Turquie a effectivement fourni le nom d’un des hommes impliqués, Ismael Omar Mostefai, connu des autorités françaises depuis 2010. Mostefai s’est rendu en Syrie en 2013, malgré une « fiche S » le signalant comme un risque pour la sécurité et est rentré en France l’année suivante. Il faisait partie des assaillants qui ont massacré, avant de se suicider, près d’une centaine de personnes à la salle du Bataclan.
Un autre attaquant du Bataclan, Samy Amimour, a été arrêté par la police française en octobre 2012, accusé de complot terroriste. Selon le NYT : « Soupçonnant qu’il avait l’intention d’aller au Yémen pour s’y battre, les autorités ont confisqué son passeport et l’ont placé sous contrôle judiciaire, ce qui signifie qu’on l’a empêché de voyager et qu’il a dû se présenter régulièrement aux autorités. Néanmoins, un an plus tard, M. Amimour a réussi à prendre le chemin de la Syrie inaperçu ».
Le Monde a rapporté en décembre dernier qu’Amimour était en contact mensuel par Skype avec sa famille et que son père s’était rendu en Syrie pour essayer de le convaincre de revenir au pays. La police n’a pas interrogé le père à son retour et Amimour est rentré à Paris sans être inquiété au cours de la même année.
Bilal Hadfi, un des kamikazes du Stade de France, était connu des autorités belges depuis qu’un enseignant de sa classe dans une école bruxelloise avait rapporté ses commentaires en faveur du massacre de Charlie Hebdo. Une porte-parole du ministère de la Justice a déclaré au Washington Post qu’il était allé ensuite en Syrie d’où il postait sur Twitter des commentaires dénonçant les forces pro-occidentales comme « infidèles » et avertissant que les pays intervenant en Syrie « ne devraient plus se sentir en sécurité, pas même dans leurs rêves ».
« Nous savions que Hadfi avait voyagé en Syrie et en était revenu », à dit au Post une porte-parole de la police belge. Après son retour en Belgique, « Pendant deux semaines, les services de sécurité ont mis la ligne téléphonique de la maison où il vivait à Molenbeek sur écoute », a rapporté le journal. Hadfi était bien connu comme islamiste radical ayant combattu en Syrie et figurait sur les listes tenues par un groupe conseillant la police et un journaliste belge. En novembre il est allé à Paris en voiture et a pris part à l’attentat.
Ibrahim Abdeslam était l’un des kamikazes à un des cafés parisiens attaqués. Il était Belge lui aussi et connu pour avoir tenté de rejoindre la Syrie en février 2015 mais détenu et refoulé par les autorités turques. Il était connu de la police comme associé de longue date d’ Abdelhamid Abaaoud, le numéro un de l’Etat islamique (EI) en Belgique. Son jeune frère Salah, 26 ans, censé être le seul attaquant encore en vie, a été arrêté trois fois par la police française lors de son retour en Belgique depuis Paris, la nuit du 13 au 14 novembre. On l’a laissé partir à chaque fois.
Puis, il y a le cas du principal organisateur présumé des attentats, Abaaoud, tué dans une fusillade avec la police française tôt le matin du 19 novembre, ainsi qu’un homme non encore identifié et une femme, sa cousine. Abaaoud était une voix publique bien connue de l’EI, interviewé en février dans son magazine en ligne Dabiq sous le nom d’Abou Omar al-Baljiki.
Dans cette interview, décrite par Voice of America, Abaaoud « s’est vanté de la façon dont il pouvait agir au grand jour en Belgique et ne jamais se faire prendre ». Il a ajouté, « Mon nom et ma photo étaient partout dans les médias, mais j’étais en mesure de rester dans leur patrie, planifier des opérations contre eux et de partir en toute sécurité quand cela s’imposait ». Une fois, il a été arrêté par la police, mais elle l’a laissé partir, soi-disant sans l’avoir reconnu. Il était pourtant si notoire qu’un tribunal belge l’avait condamné à 20 ans de prison, par contumace, parce qu’il recrutait de jeunes Belges pour aller se battre avec l’EI.

Source :

https://www.wsws.org/fr/articles/2015/11/pers-n23.html

2°) Pourquoi les policiers qui ont commencé à sauver des gens ont été empêchés de continuer par les services spéciaux (RAID et BRI) ?

Parmi les interventions menées au Bataclan, l’une est sans doute passée au second plan, celle des policiers de la BAC 75 nuit. Plusieurs d’entre eux qui se sont constitués parties civiles au procès ont déposé ce mercredi 27 octobre devant la cour, très marqués, professionnellement et personnellement, par ce qu’ils ont vécu cette nuit-là. Alain a ainsi précisé : "Cette nuit-là, il y a trois cassettes : l’intervention du commissaire, celle de la BRI et la nôtre. Et il manque celle-là". Sa compagne ne l’a pas cru, des collègues l’ont traité de mytho.

Source :

https://www.franceculture.fr/droit-justice/proces-des-attentats-du-13-novembre-2015-les-victimes-et-leurs-proches-a-la-barre

3°) Pourquoi les services spéciaux ont maintenu la situation en l’état pendant… deux heures vingt !!! Sans faire appel à l’aide d’autres services de police…

Une question sur les ordres donnés aux forces de l’ordre pendant le massacre du Bataclan : pourquoi avoir attendu deux heures et demi pour donner l’assaut, laissant aux trois terroristes tout le temps de tuer un par un les spectateurs du rock alors que les forces d’assaut de la police se tenaient en attente à l’extérieur ?
Un commissaire était pourtant rentré au début, d’après un témoin, et aurait tué un terroriste et était ressorti mais, ensuite, il n’y a plus eu de tentative de rentrer. Pourquoi ?
A partir du moment où il était clair que ce n’était pas une prise d’otages mais un massacre méthodique, n’aurait-il pas été préférable que les policiers présents sur les lieux interviennent sans délai plutôt que d’attendre 2 heures et demie que la BRI ou le RAID soient à pied d’oeuvre ?
Pourquoi avoir attendu si longtemps pour donner l’assaut ? Pourquoi ne pas avoir autorisé le RAID et la BRI à intervenir immédiatement, dès leur arrivée sur place ? Si les forces de l’ordre avaient reçu l’ordre de pénétrer dans le Bataclan dès le début de la prise d’otage, les terroristes auraient été tués ou se seraient fait exploser sans avoir fait autant de victimes.
Les forces de l’ordre ont donc eu la consigne de ne pas intervenir pendant deux heures et demi !!!
Cazeneuve, Valls et Hollande n’ont donné aucune réponse à la question lancinante qui revient sans cesse : trois kamikazes ont tenu en respect une armée de tireurs d’élite pendant deux heures et demi ?!!!
Résultat : un véritable bain de sang…
Loin de s’estimer tristes de ne pas être intervenues, les responsables de la police ont estimé avoir évité un bain de sang encore plus grand !!!
Quant à Valls, le lendemain du massacre, il s’estimait heureux que les français comprennent enfin que la France était en guerre !!!

Source :

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3864

4°) Pourquoi il a été interdit aux soldats de l’opération antiterroriste Sentinelle d’intervenir

Le rapport parlementaire déjà cité :

« Les attentats de novembre montrent les limites de l’opération Sentinelle, pourtant en place depuis le mois de janvier 2015, en plus du fait que les soldats déployés sur le terrain n’avaient aucun ordre leur permettant d’utiliser leurs armes au Bataclan. »

Source :

https://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-enq/r3922-t1.asp

« En juin 2018, dix-sept victimes ou familles de victimes, regroupées en un collectif, annoncent déposer plainte contre X avec leur avocate Samia Maktouf « pour non-assistance à personne en péril » pour faire la lumière sur les raisons pour lesquelles les soldats de l’opération Sentinelle présents très rapidement sur les lieux du Bataclan n’ont pas fait usage de leurs armes et sur l’absence de mesures de surveillance particulière après une tentative d’attentat antérieure. Le président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 13-Novembre Georges Fenech rappelle avoir questionné : « Clairement, un ordre a été donné aux soldats [de] “Sentinelle” de ne pas engager le feu alors qu’ils avaient en ligne de mire des terroristes. À la question “qui a donné l’ordre aux soldats de ne pas intervenir ?”, on n’a jamais su. Avec les autres parlementaires, on était sidérés. ». La plainte est rapidement rejetée, dès juillet 2018, par le tribunal administratif de Paris, qui estime qu’« aucun élément ne permet d’engager la responsabilité de l’État à raison d’un défaut de coopération des services de renseignement français avec les services des autres États membres de l’Union européenne en matière de terrorisme ».
Selon le rapport d’enquête parlementaire de 2016, un brigadier-chef de la police affirme avoir reçu l’ordre de la préfecture de police de ne pas faire intervenir les militaires : « Négatif, vous n’engagez pas les militaires, on n’est pas en zone de guerre ». Celle-ci a confié l’intervention aux unités spécialisées des forces de sécurité intérieure, notamment la brigade anticriminalité (BAC) du Val-de-Marne, puis le RAID et le GIGN.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_du_13_novembre_2015_en_France#Th%C3%A9%C3%A2tre_du_Bataclan

5°) Pourquoi l’intervention a duré deux heures alors que les services spéciaux disent n’avoir rien négocié, pourquoi avoir discuté au téléphone et comment les policiers ont-ils eu ce numéro de téléphone :

Source :

https://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/16/au-bataclan-deux-heures-d-intervention-policiere-dans-l-enfer-de-dante_4811065_4809495.html

6°) Pourquoi les policiers qui sotn intervenus immédiatement, sans ordres, avec efficacité immédiate ont-ils subi un traitement de personnes dangereuses ?

Ignorés des médias, pas invités à la cérémonie d’hommage aux victimes dans la cour des Invalides, ces policiers n’apparaissent pas non plus dans la procédure judiciaire. Cinq d’entre eux ont donc décidé de se porter partie civile. "Notre objectif dans ce procès, explique leur avocat Hector Bernardini, c’est d’abord, parce qu’ils sont psycho-traumatisés, parce qu’ils souffrent tous individuellement de syndrome post-traumatique, que leur statut de victime soit reconnu au même titre que les intervenants de la BRI, au même titre que les pompiers et les services d’urgence qui sont venus porter secours aux rescapés du Bataclan et à toutes les victimes"

Source :

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/victimes-des-attentats-a-paris/proces-du-13-novembre-le-commissaire-de-la-bac-qui-a-tue-un-terroriste-du-bataclan-temoigne-a-la-barre_4779491.html

6°) Pourquoi l’échec total de l’opération policière anti-terroriste a servi à justifier l’état policier et dictatorial sous prétexte anti-terroriste ?!!

Les attentats ont servi l’Etat français dans sa volonté de mettre en place d’état de non droit

Source :

https://www.wsws.org/fr/articles/2015/11/pari-n17.html

Le rapport parlementaire sur les attentats demande de nouveaux pouvoirs pour la police :

Source :

https://www.wsws.org/fr/articles/2016/07/nova-j09.html

Le Bataclan a permis de faire passer les forces de répression pour des héros et la dictature policière pour la sauvegarde fondamentale !

Source :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4183

7°) Pourquoi cet immense procès alors que rien d’important n’a le droit d’y être dit ? Ni les causes, ni les complicités passées, ni les liens avec les services secrets, ni rien…

Depuis près d’un mois, les proches des victimes défilent à la barre pour évoquer leurs souvenirs et témoigner de leur chagrin et de leur détresse. Ces émotions authentiques contrastent fortement avec la banalité et l’hypocrisie des arguments de l’État et de la propagande médiatique faite autour du procès, qui fait le silence sur la guerre menée par la France et les autres puissances de l’OTAN en Syrie.
Or, un lien indissociable unit la « guerre contre le terrorisme » et l’état d’urgence imposés après les attentats du 13 novembre 2015 en France et à travers l’Europe, d’un côté, avec la prétendue guerre pour la démocratie menée en Syrie et en Libye depuis 2011. Ces guerres ont coûté plus de 400.000 vies et ont forcé plus de 10 millions de personnes à fuir leurs foyers, laissant derrière elles des sociétés dévastées.
En effet, pour mener les guerres dans ces deux pays, les puissances de l’OTAN ont eu recours aux mêmes réseaux islamistes qui ont commis les attentats de Paris. L’État islamique d’Irak et de Syrie, EI ou Daech, est bientôt apparu comme la milice « rebelle » la plus puissante, et donc la plus à même de renverser le président syrien Bachar al-Assad. Déjà en août 2012, des responsables américains avaient avoué que parmi les forces rebelles syriennes que soutenait l’OTAN se trouvaient des membres d’Al Qaïda, le réseau ayant commis les attaques du 11 septembre 2001.
Le caractère politiquement creux de ce procès se voit du fait qu’aucun des responsables des pays de l’OTAN qui a mené cette politique ne sera interrogé, ni encore moins placé sur le banc des accusés.
Le procès, la plus grande audience criminelle jamais organisée en France, durera neuf mois, durant lesquels la cour d’assises jugera vingt accusés, dont Salah Abdeslam (31 ans), le seul survivant du réseau EI qui a commis les attentats. Le dossier d’instruction est composé de 542 tomes, soit un million de pages. Près de 1.800 parties civiles, dont les proches de victimes et des rescapés, doivent témoigner dans ce procès. Au moins 145 journées d’audience sont prévues.
Parmi les vingt accusés, quatorze sont présents dont onze détenus ; les six autres, dont cinq présumés morts, y compris des figures du « djihad » français, les frères Fabien et Jean-Michel Clain, qui auraient été tués en février ou mars 2019 lors d’une frappe aérienne en Syrie, seront jugés par défaut. Fabien Clain serait l’homme qui a enregistré le message audio revendiquant les attentats du 13 novembre.

https://www.wsws.org/fr/articles/2021/10/07/atte-o07.html

Une autre affaire terroriste qui montre les mêmes interrogations sur le rôle réel des services anti-terroristes :

http://www.matierevolution.org/spip.php?article2238

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