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Le prolétariat peut-il se passer des forces de l’ordre capitaliste ?

dimanche 16 juillet 2023, par Karob

Le prolétariat peut-il se passer des forces de l’ordre capitaliste ?

COMMENT LE PEUPLE TRAVAILLEUR PEUT-IL ASSURER SA PROPRE SECURITE ET INTEGRITE PHYSIQUE ET MORALE EN SE DEBARRASSANT DES FORCES DE L’ORDRE CAPITALISTE ?

On nous présente tous les jours l’existence de la police, de la gendarmerie ou de l’armée comme une chose allant de soi, comme une chose qui ne se discute même pas. Leur vocation serait de protéger le peuple ! On nous l’apprend depuis que nous sommes enfants, comme on nous apprend l’existence du divin et le respect et la soumission que nous devrions aux deux ! La police (et l’État) au travers des différentes formes qu’elle a pu prendre dans les sociétés humaines, comme la religion, a toujours eu la vocation d’aider à maintenir de toutes les manières les sociétés de classes au profit exclusif d’une seule classe, une petite minorité qui, elle-même a changé au fil des temps, allant du patricien au seigneur avant de laisser la place aux bourgeois capitalistes !

Les classes dirigeantes, pour asseoir leur pouvoir, se sont toujours appuyées sur des bandes d’hommes en armes pour lesquelles elles avaient besoin de légitimer le port exclusif des armes et de la violence qu’elles nomment justice divine ou républicaine tout en excluant le peuple de cet exercice politique !

En effet, depuis notre enfance, on nous explique que les forces de l’ordre nous protègeraient des délinquants et de la racaille ! Que nous ne pouvons pas vivre sans elles ! Que c’est un mal nécessaire ! Que nous sommes bien contents quand des CRS sauvent des vies sur les plages l’été…. La liste est longue !

Pourtant où sont-elles quand on est licencié, expulsé ? Où sont-elles quand on meurt aux urgences, victime de la destruction de l’hôpital public ? Où sont-elles quand on ne fait qu’un repas par jour, quand on ne peut rien offrir à ses enfants que misère, pauvreté, chômage, SNU, guerres... Où sont-elles quand les gouvernants foulent aux pieds le droit des peuples ? Où sont-elles quand le peuple se révolte contre cette situation intolérable ? Elles sont là, matraque à la main, nous gazant, nous tirant dessus à l’arme de guerre (LBD), nous jetant des grenades qui nous mutilent et nous tuent, pour protéger soi-disant la république du Peuple mais certainement pas pour protéger le peuple de la république capitaliste, de ses gouvernements et de son État qui jettent de plus en plus d’entre nous dans la misère ! Les forces de l’ordre capitalistes ne sont et ne seront jamais du côté du peuple mais du côté de l’État et des gouvernements qui eux-mêmes sont au service des classes dirigeantes : c’est-à-dire les grandes fortunes. Voilà où sont les forces de l’ordre capitaliste !

Oui mais, nous diront certains, malgré cela la police nous protège quand même de la racaille et des gangs tant bien que mal ! Faux et archifaux, la police ne pourra jamais lutter efficacement non plus contre la délinquance ou même contre les gangs qui leur servent de faire valoir à leur propre existence ! Oui, contrairement à tout ce qui est dit, la police ne peut pas nous protéger de la délinquance et de la racaille, ni la faire disparaître, car l’existence même de la petite délinquance et de l’économie parallèle est intimement liée aux sociétés de classes ! Petite délinquance, gang, mafia et Cie ne sont rien d’autres que les produits du capitalisme qui n’offre pas à certaines populations la possibilité de travailler ou de vivre de leur travail, poussant ainsi à l’émergence d’une économie parallèle, souterraine, mafieuse, qui, au final, est tout aussi capitaliste que tout le reste de l’économie dont elle irrigue de son argent dit sale comme s’il y avait de l’argent propre non issu de l’exploitation du travail sous le capitalisme ! La police ne peut d’autant plus rien contre l’économie illégale car celle-ci est vitale au bon fonctionnement du capitalisme tout entier et dont les plus grands trafiquants sont à la tête des grandes entreprises capitalistes mondiales et des États protégés par cette même police qui leur obéit et qui jamais ne s’en prend à eux !

La France-Afrique dont la France bourgeoise et l’Élysée ne sont-elles pas à la tête d’une des plus grandes entreprises mafieuses basées sur le trafic d’armes, de drogues et l’esclavage salarial des peuples par le biais de dictatures soutenues par l’armée française qui n’hésitent pas à massacrer les peuples voire à soutenir et aider à l’organisation de génocides comme au Rwanda en 1994 ? Si !

N’est-ce pas les mêmes raisons qui prévalent à Mayotte ? Si !

N’est-ce pas les mêmes raisons qui prévalent en Ukraine ? Si !

Ce sont celles du brigandage et du vol faites sur le corps et le sang des prolétaires et des peuples ! Et que fait la police contre les brigands à la tête de l’État et des gouvernements ? Rien ! Elle les protège sous couvert de défendre la république et la démocratie ! Jamais un groupe de mercenaires n’a défendu la démocratie ! Le pendant de cette politique mafieuse extérieure est le maintien de l’ordre bourgeois par la police et la gendarmerie en France par tous les moyens nécessaires pour maintenir l’exploitation légale en France !

Bien des prolétaires et une majorité du peuple travailleur ont oublié ce qu’était la police et l’armée même républicaines ! Ils ont oublié comment ces derniers ont assassiné des grévistes ou massacré des soulèvements comme la Commune de Paris ! La raison de cet oubli mémoriel est simple ! L’exploitation du reste du monde a permis aux classes dirigeantes en France de maintenir une certaine paix sociale pendant de nombreuses années grâce aux CDI et à l’emploi à vie jusqu’à la retraite, l’accession aux études des enfants de la petite bourgeoisie mais aussi ouvrière (au moins jusqu’au BAC), l’accession à la propriété ! Mais cette période même de calme relatif dans un pays comme la France n’empêchait nullement la police de quadriller les quartiers les plus populaires et les plus pauvres pour maintenir la paix civile bourgeoise pour tous ceux qui étaient exclus du « miracle économique des 30 glorieuses » ! Seule la fraction la plus pauvre (notamment issue de l’immigration) a continué de subir pendant de nombreuses décennies les violences policières et les meurtres commis par la police ! Afin de maintenir cette séparation entre le prolétariat autochtone et celui issu des colonies ou des anciennes colonies, le racisme républicain à gauche comme à droite a permis de faire de la fraction du prolétariat la plus précaire et issue de l’immigration une nouvelle « classe dangereuse » qu’il fallait rendre sulfureuse pour mieux défendre auprès de la classe ouvrière autochtone les violences à son encontre afin d’obtenir leur soutien à la police capitaliste ! Mais ce qui fût vrai pendant tout un temps est de plus en plus remis en cause ces dernières années ! De nouvelles fractions du prolétariat et du peuple travailleur se trouvent de plus en plus confrontées à la réalité policière de la république capitaliste et de ses violences !

En effet, avec l’effondrement économique de 2008, l’ensemble des économies capitalistes ne peuvent plus maintenir la paix sociale comme avant ! Et un pays impérialiste comme la France ne fait pas exception, provoquant un recul sans précédent des conditions de vie et de travail ! Cette situation a poussé et pousse encore inéluctablement à une lutte de classe toujours plus exacerbée entre la bourgeoisie et le peuple travailleur ! Et les Gilets Jaunes comme les émeutes de ces derniers jours sont l’expression de cette lutte de classe qui s’exacerbe ! Et face à ces menaces, l’État montre son vrai visage, celui d’une bande de mercenaires assermentés défendant avant les intérêts des classes dirigeantes capitalistes ! Et les Gilets Jaunes ont montré pour la première fois depuis très longtemps que lorsqu’on se montrait dangereux politiquement pour les classes dirigeantes, elles utilisaient les mêmes politiques de répression que celles utilisées contre les populations des quartiers les plus populaires ! Les « fascistes, antisémites, homophobes » Gilets Jaunes remplaçant alors la « racaille, les délinquants » des quartiers populaires à forte concentration de population d’origine arabe ou africaine qu’est la jeunesse ouvrière, ces nouveaux gavroches des temps modernes jetés à la vindicte populaire !

Quant à l’État, il réapparait pour un très grand nombre de travailleurs pour ce qu’il n’a jamais cessé d’être, c’est-à-dire une bande d’assassins couverts de la légalité capitaliste qui n’a strictement rien à voir avec le mythe de la police républicaine défendue par la gauche bourgeoise du PCF au PS en passant par la LFI qui n’ont rien à voir avec le réformisme ouvrier d’un Jaurès. Jaurès qui sur cette question est bien plus à gauche que tous ces partis qui, aujourd’hui, défendent non seulement la police capitaliste mais sa république comme horizon indépassable, là où même un Jaurès défendait l’horizon du socialisme cad l’abolition de la propriété privée des moyens de production et du salariat ! Il n’en est plus rien pour ces partis du socialisme comme de l’abolition de la police et de l’armée que le socialisme défendait encore jusqu’en 1914 comme le faisait alors le POF de Jules Guesde et Lafargue ou encore le syndicalisme révolutionnaire de la CGT avant de tous rejoindre l’Union Sacrée avec leur bourgeoisie et de ne plus en sortir depuis ! Programme politique que d’ailleurs l’ensemble de nos extrêmes gauches LO, NPA(s), UCL, Révolution Permanente, CNT et syndicats ont complètement jeté aux orties dénonçant seulement les violences policières et demandant soit une police de proximité pour certains comme LO ou une démocratisation impossible de la police pour d’autres !

Mais alors par quoi remplacer la police, la gendarmerie et l’armée ? Qui doit assurer la sécurité et la sureté du peuple travailleur ? Dans les sociétés de classes dominées par une petite minorité dirigeante, l’exercice de la violence et le maintien de la société de classe se fait par le biais d’un organisme autonome et indépendant du peuple qui a l’usage exclusif de la violence. Violence qu’il exerce contre ce même peuple quand celui-ci n’accepte plus son sort dans la société de classe comme sous le capitalisme ! Dans sa lutte contre la société de classe, le peuple travailleur ne peut prendre en ses mains l’appareil d’État et la police et les faire fonctionner pour ses besoins comme le prétendent les réformistes bourgeois qui sont à la direction actuelle du mouvement ouvrier (de collaboration de classe) ! Le peuple travailleur doit détruire L’État Bourgeois et sa police et construire un appareil d’État et une police qui n’ont rien à voir cad un État et une police qui ne lui sont pas extérieure, pas au-dessus de lui, mais qui émane de lui-même et de son organisation ! Le peuple travailleur devient l’État, il est l’ÉTAT et il assure lui-même, en mandatant des personnes qui sont responsables et révocables devant lui, sa propre sécurité c.-à-d. un qu’il exerce lui-même les fonctions de police par le biais d’un corps social qui ne lui est pas extérieur mais bien au contraire qui émane directement de lui et de son auto-organisation. Le peuple travailleur se constitue ainsi en ÉTAT MAIS UN ETAT QUI N’A RIEN DE COMPARABLE À CELUI DES CLASSES DIRIGEANTES CAR C’EST UN ETAT QUI REPOSE SUR L’ARMEMENT GÉNÉRAL DU PEUPLE !

Le peuple ne peut en réalité défendre son intégrité physique et morale qu’en assurant lui-même sa propre défense ! Et cela s’appelle l’armement général du peuple, l’armement du prolétariat avec la constitution de milices qui seront responsables devant des comités du peuple ! L’armement du peuple va de pair avec la lutte contre la présidence et les parlements bourgeois ! A la police bourgeoise et à son État, nous y opposons L’État ouvrier issu de la fédération des comités du peuple travailleur et l’armement du peuple ! A la privatisation de la violence, nous opposons un exercice public de la violence par le peuple lui-même ! Pour cela le peuple doit s’organiser ! D’ailleurs le chant de l’armée du Rhin avant de devenir un chant récupéré par les nationalistes, les réactionnaires et la bourgeoisie était un chant révolutionnaire mettant en avant l’armement du peuple : « Citoyens aux armes, formez vos bataillons » ! Mais cet armement du peuple ne peut -être indépendant de la lutte contre l’appareil d’État et le capitalisme et de la lutte pour le socialisme, une société basée sur la propriété collective des moyens de production et l’auto gouvernement du peuple, jetant par la même les bases du communisme !

Face à la police et aux gangs !

Peuple travailleur, organise-toi, forme tes milices et prend les armes !

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Messages

  • 𝐐𝐮’𝐞𝐬𝐭 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥’𝐄𝐭𝐚𝐭 𝐞𝐭 𝐧𝐨𝐭𝐚𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥’𝐄𝐭𝐚𝐭 𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐬𝐭𝐞 !

    L’assassinat de Nahël remet sur le devant de la scène une question des plus politiques, celle de la Police et de l’Etat ! Bien des gens n’imaginent pas la société sans Etat et sans police ! Et pourtant les communistes ont apportées une compréhension et une politique à mener ! Les communistes sont notamment pour l’abolition de l’Etat bourgeois et l’abolition de la Police et le remplacer par l’Etat-Commune, les soviets ou l’armement du prolétariat pour remplacer la police ou l’armée !

    afin de faire connaître le point de vue du courant communiste révolutionnaire nous partagerons divers textes que nous soumettons à votre lecture !

    http://matierevolution.fr/spip.php?article1362

    "L’Etat, une bande d’hommes en armes"

    Friedrich Engels :

    « La plus "démocratique" des républiques n’est rien d’autre que la dictature du grand capital défendue jusqu’à la mort par ses forces armées
    L’Etat est la principale tromperie politique qui induit en erreur les masses laborieuses dans le monde entier. Il est présenté partout comme le principal outil de progrès social et de développement de la société alors qu’il est le principal outil des classes dirigeantes en vue de la conservation d’un ordre social fondé sur l’exploitation et l’oppression. Les peuples et les classes ouvrières dénoncent souvent les hommes politiques, les chefs militaires éventuellement, parfois même les chefs religieux mais ils ne cessent jamais de croire que l’Etat "devrait" être au service du peuple. C’est là l’illusion suprême et la plus grave des tromperies.
    "Certes, il est beaucoup plus facile de s’exclamer, d’injurier, de pousser les hauts cris, que d’essayer de raconter, d’expliquer, de rappeler la façon dont Marx et Engels ont analysé en 1871, 1872, 1875 l’expérience de la Commune de Paris et ce qu’ils ont dit de la nature de l’Etat qui est nécessaire au prolétariat. »

    Lénine dans les thèses d’avril 1917 :

    « Etant donné que l’Etat est la forme par laquelle les individus d’une classe dominante font valoir leurs intérêts communs, la forme dans laquelle l’ensemble de la société civile d’une époque se résume, il s’ensuit que toues les institutions communes sont médiatisées par l’Etat, reçoivent une forme politique. D’où l’illusion que la loi repose sur la volonté libre, détachée de sa base réelle. »

    Karl Marx dans « Feuerbach » :

    "On se rend compte immédiatement que, dans un pays comme la France, où le pouvoir exécutif dispose d’une armée de fonctionnaires de plus d’un demi-million de personnes et tient, par conséquent, constamment sous sa dépendance la plus absolue une quantité énorme d’intérêts et d’existences, où l’Etat enserre, contrôle, réglemente, surveille et tient en tutelle la société civile, depuis ses manifestations d’existence les plus vastes jusqu’à ses mouvements les plus infimes, de ses modes d’existence les plus généraux jusqu’à la vie privée des individus, où ce corps parasite, grâce à la centralisation la plus extraordinaire, acquiert une omniprésence, une omniscience, une capacité de mouvement et un ressort accru, qui n’a d’analogue que l’état de dépendance absolue, la difformité incohérente du corps social, on comprend donc que, dans un tel pays, l’Assemblée nationale, en perdant le droit de disposer des postes ministériels, perdait également toute influence réelle, si elle ne simplifiait pas en même temps l’administration de l’Etat, ne réduisait pas le plus possible l’armée de fonctionnaires et ne permettait pas, enfin, à la société civile et à l’opinion publique de créer leurs propres organes, indépendants du pouvoir gouvernemental. Mais l’intérêt matériel de la bourgeoisie française est précisément lié de façon très intime au maintien de cette machine gouvernementale vaste et compliquée. C’est là qu’elle case sa population superflue et complète sous forme d’appointements ce qu’elle ne peut encaisser sous forme de profits, d’intérêts, de rentes et d’honoraires. D’autre part, son intérêt politique l’obligeait à aggraver de jour en jour la répression, et, par conséquent, à augmenter les moyens et le personnel du pouvoir gouvernemental, tandis qu’en même temps il lui fallait mener une guerre ininterrompue contre l’opinion publique, mutiler et paralyser jalousement les organes moteurs indépendants de la société, là où elle ne réussissait pas à les amputer complètement. C’est ainsi que la bourgeoisie française était obligée, par sa situation de classe, d’une part, d’anéantir les conditions d’existence de tout pouvoir parlementaire et, par conséquent aussi, du sien même, et, d’autre part, de donner une force irrésistible au pouvoir exécutif qui lui était hostile."

    Karl Marx dans "Le 18 brumaire de Louis Bonaparte"

  • *
    "Je considère qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail". Cette déclaration du directeur général de la police nationale (DGPN), dans le cadre de la détention de membres de la BAC à Marseille, ne cesse de révolter.

    Elle signifie que le directeur de la police et le gouvernement proclament ouvertement l’impunité policière !

  • .
    Tu écris : « Les classes dirigeantes, pour asseoir leur pouvoir, se sont toujours appuyées sur des bandes d’hommes en armes pour lesquelles elles avaient besoin de légitimer le port exclusif des armes et de la violence qu’elles nomment justice divine ou républicaine tout en excluant le peuple de cet exercice politique ! »

    Je me porte en faux la population peut accéder assez aisément au corps de police par un examen plutôt sommaire. En revanche ces fonctionnaires et assimilés sont alors coupés du monde ouvrier et du travail.

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    Certes, des membres du peuple peuvent être armés s’ils acceptent l’autorité militaire et policière mais ce n’est pas de cet armement que l’on parlait dans cet article mais de l’armement du peuple travailleur par lui-même.

    Comme dans cet autre article :

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article6275

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    Tu écris : « contrairement à tout ce qui est dit, la police ne peut pas nous protéger de la délinquance et de la racaille, ni la faire disparaître, car l’existence même de la petite délinquance et de l’économie parallèle est intimement liée aux sociétés de classes ! Petite délinquance, gang, mafia et Cie ne sont rien d’autres que les produits du capitalisme qui n’offre pas à certaines populations la possibilité de travailler ou de vivre de leur travail, poussant ainsi à l’émergence d’une économie parallèle, souterraine, mafieuse, qui, au final, est tout aussi capitaliste que tout le reste de l’économie dont elle irrigue de son argent dit sale comme s’il y avait de l’argent propre non issu de l’exploitation du travail sous le capitalisme ! »

    La définition de la légalité est très variable, comme si la propriété privée sur laquelle se base le capitalisme était légale : La loi est celle de la classe dominante. Et ton propos manque de preuves factuelles : Qui ? Où ? Comment ? En plus tu t’éloignes du sujet.

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    La propriété privée bourgeoise est tellement légale que l’essentiel des lois tourne autour d’elle. Marx écrivait :

    "La religion, la famille, l’État, le droit, la morale, la scien­ce, l’art, etc., ne sont que des modes particuliers de la production et tombent sous sa loi géné­rale. L’abolition positive de la propriété privée, l’appropriation de la vie humaine, signifie donc la suppression positive de toute aliénation, par conséquent le retour de l’homme hors de la religion, de la famille, de l’État, etc., à son existence humaine, c’est-à-dire sociale. "

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article6508

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    Tu écris : « Afin de maintenir cette séparation entre le prolétariat autochtone et celui issu des colonies ou des anciennes colonies, le racisme républicain à gauche comme à droite a permis de faire de la fraction du prolétariat la plus précaire et issue de l’ immigration une nouvelle « classe dangereuse » qu’il fallait rendre sulfureuse pour mieux défendre auprès de la classe ouvrière autochtone les violences à son encontre afin d’obtenir leur soutien à la police capitaliste ! Mais ce qui fût vrai pendant tout un temps est de plus en plus remis en cause ces dernières années ! De nouvelles fractions du prolétariat et du peuple travailleur se trouvent de plus en plus confrontées à la réalité policière de la république capitaliste et de ses violences ! »

    C’est pas très clair ! Tu veux dire que le racisme d’État sert à diviser les travailleurs ? Racisme porté haut par cette même police censée défendre la loi ?

  • .
    Pas seulement raciste. C’est un calcul politique et social face aux risques montants de révolution sociale. Il fallait diviser, isoler politiquement les prolétaires. Mais, depuis que l’effondrement capitaliste frappe davantage de couches prolétariennes, il devient difficile de ne réprimer que des immigrés de banlieues. Il faut frapper même les écolos et les pacifiques promenades syndicales !

  • Je ne suis pas certain que l’État apparaisse pour ce qu’il est à un très grand nombre de travailleurs, encore moins pour une bande d’assassins. Le réformisme social ou bourgeois saura répondre à cette question par la légalité républicaine, c’est ce qu’estime une grande majorité de la population, malgré la situation brutale que nous traversons nous sommes encore loin de la révolution. C’est à dire de l’abolition de la propriété privée capitaliste. Hélas le réformisme politique et syndical a encore de beaux jours devant lui !

    En conclusion ton texte est intéressant bien qu’il manque de relecture pour palier aux décalages de sens et de sujet. Il apporte un besoin de réflexion qui donne envie de répondre et de participer. Je ne suis pas sûr en revanche qu’il s’adresse aux masses, plutôt à des militants communistes déjà expérimentés sauf qu’alors leur pensée est déjà structurée sur ce sujet donc j’en reviens à la nécessité de vulgariser sa pensée pour la rendre accessible au plus grand nombre.

    Mais alors comment faire ? Pour parvenir à un État ouvrier capable d’assurer la défense civile comme militaire des travailleurs, la classe ouvrière devra prendre son sort entre ses propres mains et s’organiser indépendamment des représentants de la bourgeoisie (ses politiciens, cadres syndicaux et patronaux, etc.) afin de parvenir à une force suffisante pour renverser le pouvoir de la classe bourgeoise. Je pense que c’est possible et c’est pourquoi les travailleurs conscients de leur intérêt de classe discutent autour d’eux de cette possibilité. Depuis chaque comité d’usine et en se coordonnant entre conseils ouvriers, ils décideront de la production et contrôleront l’économie bien mieux que ne le font les capitalistes. Alors en avant sous le drapeau de notre parti révolutionnaire !

  • .
    Nul ne peut dire si le réformisme a de beaux jours devant lui s’il pense que le capitalisme lui-même n’en a pas ! Il faut donc croire en la durabilité du capitalisme pour trouver que le réformisme lui-même est… durable.

    S’il fallait attendre que la masse des travailleurs soit conscient d’une chose pour la défendre, jamais Lénine n’aurait défendu la transformation de la guerre impérialiste en guerre révolutionnaire contre le capitalisme en 1914 !

    L’Etat n’apparaît pas comme une bande d’assassins à la population ni à la majorité des travailleurs ? Faut-il attendre que ce soit le cas pour que des révolutionnaires le dénoncent ? Doit-on se refuser à dire que lorsque des crocodiles tendent la bouche, ce n’est pas pour nous embrasser ?

    Nous sommes encore loin de la révolution, dis-tu. Quand on examine la vague parcourt le monde, cela ne me parait nullement évident. Les Gilets jaunes ont montré qu’il y avait du neuf dans la lutte révolutionnaire y compris dans les métropoles impérialistes et on l’a vu aussi aux USA et actuellement en Angleterre.

    Entièrement d’accord par contre avec ta conclusion : en avant vers le gouvernement des comités révolutionnaires de travailleurs.

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